Ariane Boulet, lauréate du prix Étincelle 2024, a été unanimement reconnue par le comité pour sa démarche alliant humanisme, générosité, engagement et intégrité, en parfaite adéquation avec les valeurs du Prix Étincelle. Depuis 15 ans, le parcours d’interprète et de créatrice d’Ariane Boulet comprend des œuvres scéniques, filmiques, in situ et performatives. En 2012, elle cofonde l’organisme Je suis Julio, renommé Le Radeau en 2021, offrant un espace de cocréation qui favorise l’émergence de nouvelles œuvres dialoguant avec diverses communautés et la réflexion sur des enjeux sociaux et artistiques. Par son projet Mouvement de passage, elle mène depuis 2016 des visites dansées en CHSLD et RPA, pour une approche sensible auprès de personnes en perte d’autonomie. Cette initiative s’étend maintenant aux régions des Laurentides, de la Côte-Nord, de la Mauricie et de Lanaudière, avec des artistes locaux formés pour la poursuivre.
C’est pour cette démarche novatrice et engagée qu’Ariane Boulet reçoit le prix Étincelle cette année tout autant que pour ses liens avec le médical, sa rigueur académique et sa démarche d’artiste sensible.
Créatrice, interprète et codirectrice de l’organisme Le Radeau
Ariane Boulet est une artiste de la danse qui compte 15 ans d’expérience, à la fois comme interprète et créatrice. Elle est aussi codirectrice de l’organisme Le Radeau, qui réfléchit sur les pratiques artistiques en s’appuyant sur un modèle de gestion horizontale et des valeurs d’écoute et de communauté. Comme interprète, elle danse en studio et sur scène pour une vingtaine de chorégraphes depuis 2009. Elle a aussi créé et coproduit une dizaine d’œuvres cinématographiques, scéniques, in situ et performatives avec le Radeau. Dans sa recherche de ce que l’art vivant peut permettre de découvrir, de lier et de tisser, elle termine en 2014 une maîtrise en danse qui porte sur la création en milieu de soins.
Depuis 2016, elle dirige son projet phare de visites dansées en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), qui intègre la danse et la musique à un contexte de résidence pour personnes âgées en perte d’autonomie et en fin de vie. Elle leur propose un contact privilégié et sensible avec leur corps et leur créativité. Elle détient un diplôme d’études supérieures de l’Université de Montréal comme intervenante en soins spirituels laïques et en accompagnement du deuil et de la fin de vie. Elle a également animé plusieurs ateliers de mouvement, qui l’ont amenée à collaborer à divers projets avec des artistes, des patients, du personnel soignant et des citoyens de partout au Québec et dans le monde. Elle agit aussi comme médiatrice culturelle pour mettre de l’avant l’importance de créer des contextes où vivre la danse et transformer notre relation sensible au monde.