Lauréat 2018

Œuvre présentée à Montréal en 2017-2018 : Tout ce qui va revient de Catherine Gaudet, La Chapelle Scènes Contemporaines, printemps 2018

Le jury a voulu mettre en relief le travail d’interprète que Louise Bédard a accompli dans ce solo qui nous a offert un moment précieux. Il tient également à reconnaître sa capacité à dialoguer et à collaborer avec des artistes de différents horizons tout au long d’une longue carrière à la fois intègre et remarquable. Il a souligné la finesse, la rigueur, l’ouverture et la curiosité de cette artiste « jusqu’au bout des ongles », danseuse à la présence émouvante dont le travail d’interprète reste toujours actuel et intemporel.

BIOGRAPHIE

Depuis plus d’une trentaine d’années, Louise Bédard entremêle sa carrière d’interprète à celle de chorégraphe. Après son passage au Groupe Nouvelle Aire, où elle étudie et acquiert sa première expérience comme danseuse professionnelle, elle collabore aux créations de plusieurs chorégraphes et artistes montréalais. Remarquée pour son intensité sur scène ainsi que pour sa capacité à aborder l’univers chorégraphique des créateurs avec engagement et passion, elle reçoit le prix Jacqueline-Lemieux du Conseil des Arts du Canada. En 1990, elle forme sa propre compagnie : Louise Bédard Danse. Le solo Cartes postales de Chimère (1996) la propulse à l’avant-scène et lui vaut, avec Dans les fougères foulées du regard (1995), le prix national de danse Jean A. Chalmers. Son œuvre chorégraphique, qui témoigne du rôle prépondérant de l’interprète dans le processus créatif ainsi que de l’interaction entre les générations d’artistes, aborde des thèmes tels que l’altérité, l’identité, l’appartenance au monde et la féminité. En témoigne la reprise-passation de Cartes postales de Chimère (transmis à Isabelle Poirier et Lucie Vigneault), en nomination au Grand Prix du Conseil des arts de Montréal en 2016 avec Série Solos. Attentive à certaines questions sociales, elle crée La Démarquise (2016 et 2017), en écho aux regards que la société porte sur l’âge, les femmes et les générations. En 2015, elle rencontre Catherine Gaudet, qui crée pour elle un solo décliné en trois spectacles, dont le dernier opus, Tout ce qui va revient, est présenté à La Chapelle au printemps 2018. Cofondatrice de Circuit-Est centre chorégraphique, Louise Bédard vise à faire vivre la danse autant par l’interprétation que la création et la transmission.