Lauréat 2017

Oeuvres présentées à Montréal en 2016-2017 : Amour, acide et noix et La pudeur des icebergs, La Chapelle Scènes Contemporaines, décembre 2016.

Le jury a voulu souligner autant l’impact de Daniel Léveillé, chorégraphe parmi les plus en vue à l’international et pédagogue hors pair, sur le milieu de la danse que la longévité de sa carrière. Artiste sans compromis, Daniel Léveillé possède une signature unique et sa production se démarque par son intégrité. De plus, le jury est également très sensible au remarquable travail de soutien et de transmission qu’il accomplit avec sa compagnie, en accompagnant la démarche de plusieurs artistes dans la production et la diffusion de leurs oeuvres, ainsi que dans le développement de leur parcours artistique, contribuant ainsi activement à la pérennité du milieu chorégraphique montréalais.

BIOGRAPHIE

Chorégraphe et pédagogue canadien reconnu, Daniel Léveillé occupe une place enviable dans le paysage de la danse contemporaine. En 40 années de pratique, il a contribué au développement de l’art chorégraphique en créant un corpus d’oeuvres majeur interprété par des danseurs d’exception.

Formé au sein du Groupe Nouvelle Aire, Daniel Léveillé travaille longtemps comme chorégraphe indépendant avant de fonder Daniel Léveillé Danse en 1991. Tandis qu’il signe des oeuvres pour diverses compagnies de danse et de théâtre, il intègre le département de danse de l’Université du Québec à Montréal et y occupe un poste de professeur dans le champ de la création et de l’interprétation en danse de 1988 à 2012. Tout en menant de front cette double carrière, il approfondit sa pratique de l’écriture chorégraphique et développe une approche singulière de l’interprétation en danse, sans se soumettre aux diktats du marché de l’art.

En 2001, la pièce Amour, acide et noix établit sa réputation sur la scène internationale où il y présentera par la suite La pudeur des icebergs (2004) et Crépuscule des océans (2007). Il développe alors une écriture faite de répétitions et de phrases courtes, imagine des partitions chorégraphiques à la limite de l’impossible qui contribuent à révéler la beauté de l’être dans toutes ses imperfections et choisit la nudité comme seul costume possible.

Avec l’oeuvre Solitudes solo (2012), Prix du CALQ de la meilleure oeuvre chorégraphique 2012-2013, il entame un nouveau cycle de création où l’on voit poindre une gestuelle plus fluide, le retour du costume et qui réaffirme avec éloquence que l’on peut faire et dire beaucoup avec peu. Ce cycle se poursuit avec Solitudes duo (2015). Cette nouvelle étape interroge la nature des relations encore possibles dans un monde où l’omniprésence de la technologie isole chaque jour davantage. Les couples de la pièce exposent dans toute leur complexité les états mouvants de l’amour et de la relation à l’autre.

Par ailleurs, Daniel Léveillé Danse poursuit depuis 2006 une aventure unique, celle de produire des oeuvres signées par des créateurs québécois talentueux sur différentes scènes nationales et internationales.