Lauréat 2019

En lui remettant ce prix, le conseil d’administration de Diagramme a voulu reconnaître les 22 années de fidèle engagement de Marie-Andrée Gougeon auprès du grand projet artistique de DLD – Daniel Léveillé Danse sur la scène contemporaine montréalaise et internationale. Véritable diamant brut, Marie-Andrée s’est profondément investie dans le milieu depuis plus d’une trentaine d’années. Sa passion, sa pratique rigoureuse, sa capacité à faire beaucoup avec peu de moyens, sa vision et son audace ont pavé la voie à de nouvelles avenues, entre autres le parrainage de talents, qui mobilise de plus en plus de structures. Grâce à l’ouverture de son directeur artistique, cette initiative a été intégrée à la compagnie DLD, inspirant de plus jeunes chorégraphes dans leur pratique. Adepte de rencontres inédites et d’œuvres inclassables, Marie-Andrée Gougeon demeure à l’affût des nouveautés artistiques, parcourant aujourd’hui la planète pour nourrir une curiosité et une quête d’absolu insatiables. 

gestionnaire culturelle                                                        

Marie-Andrée Gougeon est active dans la communauté de la danse dès le début des années 1980, après une formation à l’école de danse Pointépiénu et dans les principaux établissements de danse de l’époque, où elle côtoie les créateurs et les danseurs qui construisaient patiemment l’avenir de notre danse, surtout à Montréal, mais également à Toronto et à New York.

Chemin faisant, elle travaille auprès de nombreux artistes et personnalités de la danse, notamment Daniel Léveillé, Paul-André Fortier, Catherine Tardif, Ginette Laurin, Jean-Pierre Perrault, Linda Rabin, James Kudelka et Françoise Sullivan. S’ensuivent plusieurs autres rencontres stimulantes avec une nouvelle génération de chorégraphes et d’interprètes qui occupent une place prépondérante dans le développement de la discipline à Montréal, parmi lesquels Sylvain Émard, Danièle Desnoyers, Lynda Gaudreau, Benoît Lachambre, José Navas, Martin Bélanger, Manon Levac, Ken Roy, Anne Lebeau et Sophie Corriveau. Au même moment, elle est invitée à diriger des cours d’entraînement au département de danse de l’Université Concordia.

Présente sur la scène jusqu’en 1994, elle réoriente ensuite son parcours pour occuper les fonctions d’adjointe artistique, de dramaturge et de répétitrice, notamment à Berlin, aux côtés de la chorégraphe allemande Sasha Waltz pour la création de Körper (2000), présentée à la prestigieuse Schaübuhne am Lehniner Platz. De retour à Montréal, elle devient adjointe à la direction artistique à la Fondation Jean-Pierre Perrault. Parallèlement, elle entretient une relation professionnelle avec le chorégraphe Daniel Léveillé qui l’invite à prendre une part active au sein de Daniel Léveillé nouvelle danse, dans la foulée de la création d’Utopie (1997) et d’Amour, acide et noix (2001).

Elle s’initie alors à la gestion de projets artistiques et imagine, avec Daniel Léveillé, un modèle d’accompagnement encourageant le rayonnement national et international d’œuvres de créateurs visionnaires. Ce modèle qui implique toute l’équipe de DLD a contribué au développement de 13 créateurs différents et assuré la diffusion de 43 œuvres dans 157 villes du monde. Dans ce parcours, Georges Skalkogiannis, agent d’artistes, de même que son ami et confident Claude Béland, artiste visuel, seront des complices importants.