Lauréat 2013

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Photo : Denis Farley / Interprète : Justin Gionet

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Photo : Denis Farley / Interprète : Lucie Vigneault

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Photo : Denis Farley / Interprète : Justin Gionet

SOLITUDES SOLO

BIOGRAPHIE

Chorégraphe et pédagogue montréalais reconnu, Daniel Léveillé occupe une place à part et bien à lui dans le milieu de la danse contemporaine canadienne. En plus de trente-cinq années de pratique, il a contribué au développement de l’art chorégraphique en signant une trentaine d’œuvres interprétées par des danseurs de talent.

Formé au sein du Groupe Nouvelle Aire, ou il commence à chorégraphier en 1977, Daniel Léveillé travaille longtemps comme chorégraphe indépendant avant de fonder Daniel Léveillé Danse en 1991. Tandis qu’il signe des œuvres pour
diverses compagnies de danse et de théâtre, il intègre le Département de danse de l’Université du Québec à Montréal et y occupe, de 1988 à 2012, un poste de professeur dans le champ de la création et de l’interprétation en danse. Tout en menant de front cette double carrière, il précise et approfondit sa pratique de l’écriture chorégraphique et développe une approche singulière de l’interprétation en danse, sans se soumettre aux diktats du marché de l’art.

Marginalité, passion et sexualité sont les thèmes d’œuvres de jeunesse comme Voyeurisme (1979) ou Écris-moi n’importe quoi (1983), qui s’inscrivent dans la mouvance d’alors de la théâtralité en danse. En 1989, il explore l’intimité organique et amorce, avec la série Les traces no I, II, III, IV, V, VI, un virage vers une gestuelle qui fait encore partie, aujourd’hui, de sa signature chorégraphique.

En 2001, Amour, acide et noix établit sa réputation sur la scène internationale de façon fulgurante. Il présentera par la suite La pudeur des icebergs (2004) et Crépuscule des océans (2007), les deux autres pièces de sa trilogie Anatomie de l’imperfection. Il développe alors une écriture faite de répétitions et de phrases courtes, imagine des partitions chorégraphiques à la limite de l’impossible qui contribuent à révéler la beauté de l’être dans toutes ses imperfections. Il choisit la nudité car elle est, selon lui, le seul costume oùla feinte est impossible.

Avec l’œuvre Solitudes solo (2012), il initie un nouveau cycle de création oùl’on voit poindre une gestuelle plus fluide, le retour d’un costume autre que la nudité et l’éloquence de la sobriété.